L'Unrwa congédie plusieurs employés accusés d'être liés à l'attaque du 7 octobre
L'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens, l'Unrwa, a annoncé avoir congédié plusieurs de ses employés accusés d'être impliqués dans l'attaque du Hamas le 7 octobre. Cette décision a été suivie immédiatement par la suspension de fonds américains à l'agence.
Dans un communiqué, le chef de l'Unrwa, Philippe Lazzarini, a déclaré avoir reçu des informations de la part d'Israël sur "l'implication supposée de plusieurs de ses employés" dans l'attaque. Afin de protéger la capacité de l'agence à délivrer de l'aide humanitaire, il a décidé de résilier immédiatement les contrats de ces membres du personnel et d'ouvrir une enquête. Il a également affirmé que tout employé qui a été impliqué dans des actes de terrorisme devra en répondre, y compris à travers des poursuites judiciaires.
La réponse des États-Unis a été cinglante, avec la suspension temporaire de tout financement additionnel à l'Unrwa. Le porte-parole du département d'État américain, Matthew Miller, a exprimé de vives préoccupations quant aux accusations selon lesquelles 12 employés de l'Unrwa pourraient avoir été impliqués dans l'attaque. Le secrétaire d'État américain, Antony Blinken, a également souligné la nécessité d'une enquête rapide et approfondie sur cette question lors d'un entretien avec le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres.
Pensez-vous que l'Unrwa a pris la bonne décision en congédiant les employés accusés d'être impliqués dans l'attaque du 7 octobre ?
Cette décision et cette suspension de fonds sont un coup dur pour l'Unrwa, régulièrement accusée par Israël de corruption et de collusion avec le Hamas. Les États-Unis, en tant que principal contributeur, avaient déjà retiré leur financement sous l'administration Trump, mais l'arrivée de Joe Biden avait offert un nouvel espoir avec le rétablissement annoncé d'une aide de 340 millions de dollars.
Cette nouvelle vient s'ajouter aux tensions entre Israël et l'Unrwa, notamment après que l'ONU a accusé l'armée israélienne d'avoir tiré sur un centre de formation de l'Unrwa à Khan Younès, faisant 13 morts et plus de 56 blessés. L'Unrwa a souligné que plus de 2 millions de personnes à Gaza dépendent d'une aide vitale fournie par l'agence depuis le début de la guerre.