Le passé esclavagiste de la Suisse au Brésil
Dans une ferme située au Brésil, on trouve aujourd'hui les vestiges d'une histoire vieille de 150 ans. Des Suisses y étaient propriétaires d'esclaves et les faits qui se sont déroulés dans cet endroit témoignent de la réalité de l'esclavage.
Les autorités suisses ont longtemps nié leur participation à cette exploitation forcée, mais un rapport du Conseil fédéral datant de 1864 prouve le contraire. Ce rapport reconnaît que des Suisses étaient propriétaires de plantations et d'esclaves.
La région d'Elvia au Brésil était un lieu de production intensive de café et de cacao, rendu possible grâce au travail des esclaves. Ces derniers étaient entassés dans des conditions inhumaines, sans dignité ni liberté. Les femmes noires étaient même utilisées comme reproductrices, afin de créer une main-d'œuvre forte destinée à travailler dans les plantations.
Pensez-vous que la Suisse devrait reconnaître son passé esclavagiste au Brésil et prendre ses responsabilités ?
Les autorités suisses de l'époque ont non seulement fermé les yeux sur cette réalité, mais elles ont également défendu les colons. Selon le Conseil fédéral, l'esclavage était avantageux et normal pour les Suisses, et toute tentative de priver les propriétaires de leurs esclaves était considérée comme contraire à la moralité et à la justice.
Aujourd'hui, ces faits historiques suscitent la colère et l'indignation. De nombreux Suisses ont fait fortune grâce à l'exploitation des esclaves, et le gouvernement suisse refuse de reconnaître cette part sombre de son histoire. Des demandes de réparation sont de plus en plus présentes, mais les autorités fédérales continuent de se retrancher derrière les normes de l'époque.
Il est désormais temps que la Suisse reconnaisse son passé esclavagiste et prenne ses responsabilités. Cela permettra d'ouvrir un dialogue sur le racisme et l'inégalité, et de construire un avenir plus inclusif pour tous.