La loi anti-LGBT+ adoptée au Ghana suscite l'inquiétude internationale

Auteur: Michel | Publié: 29 Février 2024, 17:00
La loi anti-LGBT+ adoptée au Ghana suscite l'inquiétude internationale

Le Parlement ghanéen adopte une loi anti-LGBT+

Le Parlement ghanéen vient d'adopter une loi controversée visant la communauté LGBT+. Cette décision a choqué la communauté internationale, qui exprime son inquiétude face à cette législation discriminatoire.

Des peines de prison pour les relations homosexuelles

La nouvelle loi, intitulée 'Loi sur les droits sexuels convenables et les valeurs familiales ganéennes', prévoit des peines de prison pouvant aller jusqu'à 3 ans pour toute personne engagée dans une relation homosexuelle. Cette mesure vise à réprimer les droits des personnes LGBT+ au Ghana.

Des défenseurs des droits LGBTQ également visés

En plus des peines de prison pour les relations homosexuelles, la loi prévoit également des peines allant jusqu'à 5 ans d'emprisonnement pour les personnes qui défendent les droits des LGBTQ. Ces mesures restrictives ont été rédigées par le député de l'opposition Sam George, qui exhorte le président à promulguer la loi au plus vite.

Une inquiétude partagée par les Nations Unies

Cette loi anti-LGBT+ a suscité l'inquiétude jusqu'aux Nations Unies. Les défenseurs des droits de l'homme appellent le gouvernement ghanéen à prendre des mesures pour assurer la sécurité et la non-discrimination de chacun, quelle que soit son orientation sexuelle ou son identité de genre.

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Le Ghana parmi les pays africains les plus restrictifs

Le Ghana fait partie des nombreux pays africains qui ont adopté des politiques restrictives à l'égard des communautés LGBT+. Selon l'Association internationale des personnes LGBT, une trentaine de pays africains interdisent actuellement l'homosexualité. Certains pays, tels que la Mauritanie, le Nigeria, l'Ouganda et la Somalie, imposent même la peine de mort pour les relations homosexuelles. Seul l'Afrique du Sud autorise le mariage homosexuel sur le continent.

Face à cette adoption de la loi anti-LGBT+ au Ghana, la communauté internationale espère que le gouvernement ghanéen prendra des mesures pour garantir les droits et la sécurité des personnes LGBT+ dans le pays.

Afrique - Jusqu'à cinq ans de prison: une loi anti-LGBT+ adoptée au Ghana

Le 28/02/2024 à 18:58

Un drapeau LGBT - Gregor FISCHER - AFP

Les députés ghanéens ont adopté ce mercredi 28 février une loi pénalisant les pratiques homosexuelles, suscitant de vives craintes au sein de la communauté LGBT+ même si plusieurs observateurs estiment que le texte a peu de chances d'entrer en vigueur.

La loi dite "des droits sexuels convenables et des valeurs familiales ghanéennes" doit encore être promulguée par le président ghanéen, Nana Akufo-Addo.

Mais ce dernier quittera le pouvoir en décembre, après deux mandats, et pourrait ne pas vouloir compromettre son image à l'étranger en validant cette loi condamnée par une partie de la communauté internationale et les défenseurs des droits.

Les relations entre personnes de même sexe interdites

Communément appelé "projet de loi anti-gay", ce texte a été parrainé par une coalition composée de chrétiens, de musulmans et de chefs traditionnels ghanéens, et a bénéficié d'un important soutien des députés.

Selon les dispositions du projet de loi, les personnes impliquées dans des activités homosexuelles sont passibles d'une peine d'emprisonnement allant de six mois à trois ans. En outre, les personnes qui défendent les droits LGBT+ pourraient être soumises à des sanctions plus sévères, avec des peines d'emprisonnement potentielles allant de trois à cinq ans. Ce texte avait été déposé au Parlement en 2021 mais son vote avait toujours été différé.

Au Ghana, pays très religieux à majorité chrétienne, les relations entre personnes de même sexe sont interdites mais il n'y a eu aucun cas de poursuite aux termes de la loi datant de l'ère coloniale.

Cependant, les personnes queer (dont l'orientation sexuelle ou l'identité de genre ne correspond pas aux modèles dominants) y sont régulièrement la cible de discriminations.



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