La Coordination rurale du 47 se mobilise
Le syndicat Coordination rurale du 47 a décidé de passer à l'action en se dirigeant vers Paris pour bloquer le marché de Rungis. Serge Bousquet Cassagne, le président du syndicat, explique que cette décision a été motivée par l'épuisement des actions menées localement et par la nécessité de changer de stratégie. Dès lundi matin à 9h, une centaine de tracteurs partiront du Lot-et-Garonne pour rejoindre la capitale en traversant différents départements.
Un mouvement intersyndical en perspective
La Coordination rurale est en discussion avec d'autres syndicats agricoles, notamment la FNSEA d'Île-de-France. Ce mouvement sera donc un rassemblement intersyndical, où tout le monde est mélangé et agit ensemble pour mener une action forte. Serge Bousquet Cassagne précise que la Coordination rurale mènera les débats et les actions là où elle est plus puissante, tandis que la FNSEA prendra le relais dans d'autres régions.
Le marché de Rungis, un symbole fort
En arrivant en région parisienne, l'objectif principal de la Coordination rurale sera de bloquer le marché de Rungis. Ce marché, qui approvisionne la région parisienne et une grande partie de la France, représente un enjeu important pour se faire entendre. Il s'agit de mettre la pression sur le gouvernement pour obtenir des annonces supplémentaires concernant la rémunération des agriculteurs ainsi que la simplification administrative et la suppression des normes environnementales.
Approuvez-vous les actions radicales menées par la Coordination rurale du 47 ?
Un message clair au gouvernement
Le message de la Coordination rurale est clair : ils demandent au gouvernement de les laisser travailler en paix. Serge Bousquet Cassagne souligne que les agriculteurs connaissent leur métier et sont les meilleurs écologistes et jardiniers de la terre. Ils attendent donc du gouvernement des mesures concrètes pour faciliter leur travail et améliorer leur rémunération.
Actions radicales dans le Lot-et-Garonne
En Lot-et-Garonne, les actions menées par la CR 47 sont souvent remarquées pour leur radicalité. Celles menées dans ce conflit, et notamment devant la préfecture mercredi soir, ne dérogent pas à la règle. Depuis le début du conflit, les dégradations vont crescendo, avec des incendies et du lisier versé sur les bâtiments publics. Des supermarchés ont également été ciblés, entraînant leur fermeture. La CR 47 se distingue par sa loyauté envers ses chefs et par sa mobilisation sans faille, faisant preuve d'une application zélée des ordres.
Un syndicat radicalement ancré dans le Lot-et-Garonne
La Coordination rurale du 47 est implantée de manière solide dans le Lot-et-Garonne, où elle a pris le contrôle de la Chambre d'agriculture en 2001. Le syndicat est dirigé par Serge Bousquet Cassagne, qui a été remplacé par un duo composé de Karine Duc et José Perez. Malgré ce changement, l'organisation conserve sa radicalité dans ses actions. Sur le terrain, les anciens restent présents pour guider la nouvelle génération dans la poursuite de leur combat. Au niveau national, la Coordination rurale est souvent dans l'ombre de la FNSEA, mais dans le Lot-et-Garonne elle est dominante.
Un antagonisme avec l'État et ses préfets
L'État et ses préfets sont considérés comme les ennemis de la CR 47. Depuis l'arrivée du préfet Daniel Barnier, les relations se sont détériorées, avec des tensions croissantes. Serge Bousquet Cassagne a critiqué ouvertement le préfet en le qualifiant de "plus nul que nul" et en l'accusant d'avoir allumé le feu du conflit. La Coordination rurale n'hésite pas à agir de manière radicale contre les préfectures, comme en témoignent les dégradations devant la préfecture d'Agen.