Gérald Darmanin à Mayotte pour apaiser les tensions sur l'île
Depuis le 22 janvier, l'île de Mayotte est le théâtre de manifestations et de barrages routiers. Face à cette situation, le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, se rend sur place accompagné de la nouvelle ministre déléguée des Outre-mer, Marie Guévenoux, ainsi que de plusieurs directeurs généraux du ministère et d'une quinzaine de gendarmes du GIGN.
Les manifestants, principalement des Maoris, protestent contre l'insécurité croissante et l'afflux massif de migrants en provenance d'Afrique des Grands Lacs. Pour répondre à ces préoccupations, Gérald Darmanin a dévoilé une partie de son plan dans une vidéo postée sur les réseaux sociaux. Il prévoit notamment la mise en place d'un rideau de fer dans l'eau pour empêcher le passage des filières d'immigration irrégulière.
Pensez-vous que les mesures proposées par Gérald Darmanin sont adéquates pour résoudre les problèmes d'insécurité et d'immigration à Mayotte ?
En plus de cette mesure, le ministre de l'Intérieur compte renforcer les moyens d'interception en déployant de nouveaux radars dans les prochains jours. Il annonce également la mise en place d'un nouveau plan d'ambush, qui vise à lutter contre l'insécurité et l'immigration. Pour mener des opérations coup de poing sur l'île, Gérald Darmanin sera accompagné d'une quinzaine de gendarmes du GIGN.
Un mouvement de protestation contre l'insécurité et l'immigration
Depuis trois semaines, l'île de Mayotte est paralysée par des barrages installés par des manifestants. Ils dénoncent l'insécurité grandissante et l'immigration incontrôlée en provenance d'Afrique des Grands Lacs. Ces blocages ont notamment touché des points économiques stratégiques, tels que le port de Longoni, entraînant une paralysie de la circulation et des risques de pénurie.
Les manifestants demandent à l'État d'agir face à cette "situation insoutenable" et réclament l'expulsion des réfugiés présents sur l'île, ainsi que la fin des actes de délinquance et des affrontements. Le mouvement a également élargi ses revendications en demandant la fin des mesures législatives d'exception qui, selon eux, consacrent l'inégalité de Mayotte par rapport au reste de la France.
Une nouvelle offensive contre la délinquance et l'immigration illégale
Gérald Darmanin et Marie Guévenoux se rendent à Mayotte pour préparer une nouvelle offensive contre la délinquance et l'immigration illégale. Ils souhaitent ainsi renouer le dialogue avec les élus et les citoyens de l'archipel, ainsi qu'avec les acteurs économiques dont l'activité est rendue difficile par les barrages.
Leur objectif est de préparer une deuxième phase de l'opération "Wuambushu", lancée l'année dernière. Cette opération vise à expulser les étrangers en situation irrégulière, à détruire les bidonvilles et à lutter contre la criminalité dans l'archipel. Pour mener des opérations coup de poing, une quinzaine de gendarmes du GIGN viendront renforcer les effectifs sur place.
Une situation insoutenable pour les habitants de Mayotte
La situation à Mayotte est décrite comme "invivable" par les habitants et les élus de l'archipel. Les rayons des supermarchés se vident et les risques de pénurie se font sentir. Les barrages routiers ont entraîné une paralysie de la circulation, obligeant même à escorter les ambulances pour qu'elles puissent passer.
Face à cette situation, les autorités sont interpellées pour réagir rapidement et apaiser les tensions. Les habitants de Mayotte demandent à pouvoir vivre en paix, sans être confrontés à l'insécurité et à l'immigration incontrôlée.