Affaire Jérôme Carin : le récit glaçant d'un meurtre d'enfant
Dans les dernières années précédant l'abolition de la peine de mort en France, la question de la condamnation à mort se pose encore. C'est dans ce contexte que se déroule l'affaire Jérôme Carin, un tueur d'enfants arrêté en 1975 dans le Nord de la France.
Le 27 octobre 1975, Jérôme Carin entre dans un petit café d'un village du Nord. Il vient de passer une journée en compagnie de Cathy, une petite fille de 8 ans et demi. Mais quelque chose ne va pas. Cathy n'est pas avec lui. La mère de la fillette est inquiète et demande à Jérôme où est sa fille. Ce dernier affirme qu'il l'a laissée rentrer chez elle, mais personne ne l'a vue. Sa mère, alarmée, prévient son mari et une recherche commence.
Le lendemain matin, les gendarmes retrouvent le corps sans vie de Cathy dans une mare à proximité du village. Elle a été étouffée et son cartable se trouve à côté d'elle. Les soupçons se tournent immédiatement vers Jérôme Carin, qui est rapidement arrêté et placé en garde à vue.
Pensez-vous que Jérôme Carin aurait dû être condamné à la peine de mort pour son crime ?
Lors de son interrogatoire, Jérôme Carin avoue le meurtre. Il raconte froidement les détails de son acte : comment il a attiré Cathy dans les marais, comment il a tenté de la violer, comment il l'a étranglée et finalement noyée. Il explique que c'est un acte prémédité, qu'il avait l'intention de la tuer depuis le début.
Le procès de Jérôme Carin s'ouvre le 12 juillet 1976 devant la Cour d'assises de Saint-Omer. Il est inculpé d'enlèvement, de tentative de viol et d'assassinat sur une mineure de moins de 15 ans. La mère de Cathy, soutenue par le village, réclame la peine de mort pour lui. Les psychiatres qui examinent Jérôme Carin concluent qu'il est responsable de ses actes, mais qu'une fois guéri de son alcoolisme, il ne présentera pas de risque de récidive.
Le verdict tombe : Jérôme Carin est condamné à la peine de mort. Une peine qui ne sera finalement pas exécutée, puisqu'il bénéficiera de la grâce présidentielle en 1981, lors de l'abolition de la peine de mort en France.
Aujourd'hui, l'affaire Jérôme Carin reste dans les mémoires comme un exemple de la lutte contre la peine de mort et de la nécessité de prendre en compte les problèmes d'alcoolisme et de santé mentale dans les enquêtes criminelles.